Non à la guerre en Ukraine – Non à l’expansion de l’OTAN L’Europe a besoin de coopération et de désarmement
Déclaration de la Comité International de Coordination
du réseau international Non à la guerre – Non à l’OTAN
Les tensions entre l’OTAN et la Russie – deux puissances dotées de l’arme nucléaire – prennent des proportions alarmantes. Nous appelons à la fin de cette confrontation : si elle ne prend pas fin, tout le monde sera perdant. L’Ukraine paie déjà un lourd tribut économique et humain à ces hostilités, inutilement attisées au niveau international et national. Poursuivre cette politique de confrontation jusqu’à sa conclusion logique signifie que de nombreuses personnes vont mourir.
L’Europe a besoin d’une véritable politique de sécurité fondée sur la coopération, le respect mutuel et la confiance. Actuellement, la politique de sécurité de l’OTAN menace d’entraîner l’Europe dans une guerre dévastatrice parce qu’elle refuse de prendre en compte les intérêts de sécurité de la Russie. La politique expansionniste de l’OTAN refuse d’exclure l’adhésion de l’Ukraine. Cela franchit une ligne rouge pour la Russie qui y voit une atteinte grave à ses propres intérêts de sécurité. Le dialogue est essentiel pour résoudre ces questions – la guerre n’est pas la solution.
Pendant ce temps, le peuple ukrainien souffre. Malgré les accords de Minsk, les violents affrontements dans l’est de l’Ukraine – qui ont vu le jour à la suite du violent coup d’État à Kiev – se poursuivent. L’OTAN et la Russie jettent de l’huile sur le feu par des livraisons d’armes, des déploiements de troupes et des exercices militaires. Ces provocations et cette préparation à la guerre doivent cesser.
L’hostilité entre les États-Unis/OTAN et la Russie a des répercussions sur d’autres défis régionaux et internationaux qui nécessitent une coopération. Cette nouvelle guerre froide, avec sa nouvelle course aux armements coûteuse et dangereuse, détourne des ressources qui auraient pu être utilisées pour résoudre ensemble la catastrophe climatique et d’autres problèmes majeurs.
Nous demandons instamment à toutes les parties concernées de cesser de suivre une voie militaire et d’œuvrer à une nouvelle politique de sécurité pour l’Europe fondée sur les principes suivants :
1. Une nouvelle architecture de sécurité fondée sur le concept des principes de “sécurité commune” dans l’esprit des principes de l’Acte final d’Helsinki 1975, tels que réaffirmés dans la Charte de Paris de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (1990). On y stipule que la sécurité est indivisible et que la sécurité d’un État est liée à la sécurité de tous les autres.
2. De nouveaux élargissements de l’OTAN constituent une violation provocatrice du principe de “sécurité commune” et doivent être arrêtés. L’Ukraine devrait se voir accorder le statut d’État neutre, assorti de garanties de sécurité.
3. Les propositions russes d’un accord avec l’OTAN et d’un traité avec les Etats-Unis doivent être prises au sérieux et peuvent servir de base à la construction d’une nouvelle architecture de sécurité européenne avec des mesures et des garanties de sécurité mutuellement convenues. Cela signifie, entre autres, qu’aucun nouveau système d’armement ni aucune troupe ne seront déployés dans la zone frontalière entre l’OTAN et la Russie, pas même sur une base dite de rotation.
4. Le principe du désarmement doit à nouveau être central. Cela s’applique en particulier au désarmement nucléaire avec l’objectif d’une zone exempte d’armes nucléaires pour l’ensemble de l’Europe.
5. Le conflit en Ukraine ne doit pas être alimenté davantage par des transferts d’armes, des manœuvres et le déploiement provocateur de troupes. Les parties en Ukraine doivent être exhortées à respecter les accords de Minsk II, tels que le cessez-le-feu, l’accès sécurisé à l’aide humanitaire, le retrait de toutes les troupes et de tous les équipements militaires étrangers, la réforme constitutionnelle avec la décentralisation comme élément central, le respect des droits des minorités et un processus politique dans les régions de Donetsk et de Lugansk. En outre, un plan est nécessaire pour la reconstruction économique du pays et le renforcement de la démocratie et des institutions.
Nos exigences sont claires :
Dissolution de l’OTAN – pour la “sécurité commune”, la solidarité, la durabilité et le désarmement.
Réseau international No to war – No to NATO 24. Janvier 2022